Lorsqu'une personne a provoqué en vous une colère justifiée, c'est- à-dire fondée sur une transgression réelle, la réconciliation passe par le pardon. Mais trois vérités jalonnent le chemin du pardon.
1. Réprimander le coupable. Il faut rendre l'offenseur conscient du mal qu'il a fait. Bien sûr, la réprimande devra être faite avec amour, dans l'espoir que la démarche aboutira au pardon. Mais n'adressez le reproche qu'après avoir retrouvé votre calme.
2. Attendre que le coupable se repente du mal qu'il a fait. Il doit se repentir. Sa repentance inclut la confession qu'il a mal agi, et le désir de ne plus recommencer à l'avenir. Moyennant ces deux conditions, nous devons lui pardonner.
3. Il faut savoir que certaines conséquences peuvent subsister, même si le pardon a été accordé et la relation renouée. Il faut du temps pour que la relation redevienne comme avant, surtout si la confiance a été sapée. Sachez que vous pouvez jouer un grand rôle en aidant le coupable à reconstruire une amitié plus solide, mais vous ne pouvez pas toujours supprimer les effets du mal perpétré. Dans certains cas, il peut y avoir des répercussions durables sur le plan social, psychique ou physique. Même lorsque vous avez pardonné, vous pouvez encore ressentir du dépit et même de la colère quand l'incident vous revient en mémoire. Rappelez-vous que le pardon n'est pas un sentiment; c'est une décision volontaire de renouer le contact avec la personne fautive, malgré le mal qu'elle vous a fait. Lorsque de tels sentiments hostiles surgissent, réitérez votre pardon.
Extrait de l'auteur Gary Chapman "Comprendre et maîtriser sa colère"